Après les paroles, l’Etat du Sénégal passe aux actes en vue de la réalisation du consommer
local et de l’autosuffisance alimentaire.
Ceci mérite des félicitations, des encouragements et
un soutien de la part des citoyens de tous bords. En juin 2014, le chef du gouvernement
déclarait, au sortir d’un conseil interministériel sur le consommer local, que «la promotion des
produits locaux est une priorité du gouvernement du Sénégal et elle retient toute l’attention de
Macky Sall, président de la République».
Ainsi le gel des importations de pomme de terre et de l’oignon pour durer limitée dans le
temps va permettre non seulement d’écouler les produits dans tous les centres urbains, mais ce
gel va générer des bénéfices pour tous ceux qui travaillent dans les filières au bénéfice de la
nation toute entière. C’est aussi des devises retenues dans le pays et la création d’emploi
Pour rappel le gel des importations ce n’est une loi voté à l’assemblé nationale encore moins
un décret présidentiel. Il s’agit ici d’un sursaut patriotique après la concertation de
l’interprofession des deux filières.
Le gel de l’oignon passe de 3 mois en 2003 à 8 mois en 2014 .
Entre temps des efforts sont
fournis pour l’amélioration de la qualité, la conservation du produit périssable. La formation
des producteurs sur les bonnes pratiques actualisées sur la culture de l’oignon, la construction
des aires de stockage et des voyages d’études et des visites guidés dans les pays d’Europe,
c’est tout ceci qui a permis avec l’appui de l’état d’en arrivé là.
Dans le Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise PRACAS, il
est indiqué que la production annuelle moyenne d’oignon sur la période 2010-2012 a été de
186 667 tonnes avec un pic 210 000 tonnes en 2012, dont 180 000 tonnes sont
commercialisées, alors que la demande avoisine les 300 000 tonnes. La filière se distingue
aussi par une forte perte post-récolte très considérable.
Pour satisfaire le marché, atteindre et assurer l’autosuffisance et réduire les importations, le
déficit de production doit être comblé.
Nous avons pratiquement la chance au moins d’avoir deux grandes zones spécifiques de
productions maraichère. La vallée du fleuve Sénégal dont les surfaces cultivables sont estimées à des milliers d’ha
et que la SAED est présentement entrain de faire de gros efforts dans les aménagements.
Un seul cycle est pratiqué dans la saison du fait de la variété « violet de Galmy » qui
repond à des normes de photopériodisme (réaction qu’induit la variation de la durée du
jour et de la nuit sur les plantes).
La zone des Niayes qui bénéficie d’un climat doux permet aux producteurs de faire trois
cycles dans la saison avec trois à quatre variétés différentes et toutes productives.
Son Excellence le Président de la république du Sénégal a l’habitude d’inviter ses
concitoyens à s’y mettre. Nous devons s’y mettre pour au moins que l’on puisse
consommer ce que nous produisons et faire vivre nos paysans.
La croissance de la population reste importante, on compte actuellement près de 13 millions
de Sénégalais. A l’horizon 2050, elle sera autour 25millions, et va davantage s’urbaniser.
Nous ne pourrons plus acheter ces produits horticoles de l’extérieur.
Je reprends encore les propos de SEM Macky SALL Président de la république du Sénégal
« Si tout le monde s’y met, d’ici peu, nous allons changer radicalement le visage du Sénégal -grâce à l’agriculture ».
Mohamadou Lamine BA
Chef de Division DRDR- Louga
Lamineba55@yahoo.fr
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