L’origine des Peuls a été une
préoccupation de nombreux chercheurs. Qu’ils soient Européens ou
Africains, chacun y est allé avec sa thèse. Ainsi le Dr Lelèvre (1882)
soutient que les Peuls ont des origines gaulliennes à cause de leur
teint clair. Le colonel Frey, (en 1880) avance une origine vietnamienne
des Peuls, qui auraient fondé le premier royaume en Afrique de l’ouest
au Ghana et fondé le Canada.
Maurice Delafosse, dans son livre Haut-Sénégal-Niger (1912) soutient que les Peuls sont issus de Cham, des Fut ou Fud décrits dans les histoires des prophètes juifs. Les Juifs étaient venus en Egypte alors sous le règne des Hyksos. Lorsque les Hyksos ont été défaits, les Fut ou Fud se sont installés en Cyrénaïque entre la Libye et l’Egypte sur la rive méditerranéenne. Refusant de se convertir au christianisme sous la poussée des Romains, ils ont quitté ces lieux vers le sud pour s’installer vers Tombouctou en passant par le Maroc.
Cheikh Anta Diop est également de ces chercheurs qui ont essayé de démêler l’écheveau pour trouver les origines des Peuls qui, selon lui, étaient à l’origine de teint noir même si une tendance veut les présenter comme de teint clair. Ces Peuls viennent d’Egypte, avance Cheikh Anta Diop, estimant que leur langue, le pulaar, n’avait de ressemblances avec aucune langue européenne. Leur teint clair est le fruit d’un métissage entre les Egyptiens et les peuples blancs venus travailler en Egypte ou qui étaient sous la coupe du pouvoir égyptien de l’époque.
Si Aboubakry Moussa Lam partage ces thèses et celles de biens d’auteurs, dont Amadou Hampathé Bâ, Yori Boly Diaw, Yéro Sylla, il n’en trouve pas moins des limites à ces écrits. Ce qui l’a poussé à creuser davantage en mettant à contribution le conte ‘’Héli é Yooyo’’ (Héli et Yooho). ‘’Héli é Yooyo’’ se trouvait-il en Egypte vers la Mer rouge ainsi que l’a soutenu Hampathé Bâ ? Pour Aboubacry Moussa Lam, ce territoire devait se trouver sur les bords du Nil entre l’Egypte et l’Ethiopie et les pays alentours.
L’ouvrage ‘’Fulbe gila Héli-e-Yooyo haa Fuuta-Tooro’’ est divisé en deux parties. La première retrace les thèses sur l’origine des Peuls, tandis que la seconde est intitulée ‘’Héli et Yooyo se trouvait en Egypte’’.
Dans ce territoire, les Peuls, connus pour l’activité liée à l’élevage, vivaient également avec d’autres ethnies qui se retrouveront ensemble en Afrique de l’Ouest au cours des grandes vagues migratoires parties d’Egypte. Il y avait surtout ceux que l’on désignera plus tard les Hal pulaar (ceux qui parlent la langue pulaar) qui étaient des agriculteurs, des pêcheurs, des forgerons, des chasseurs. Peuls et Hal pulaar ont en commun la langue, selon le Pr Lam.
Au Fouta Toro, l’hégémonie peule prend forme avec le pouvoir des Denyankoobé qui sera poussé vers la chute en 1776 par la Révolution des Almamy. C’est à cette époque qu’un ordre nouveau voit le jour.
L’agriculture reprend ses droits. Et la religion musulmane devient le ciment de la vie sociale au détriment des croyances anciennes. Et ceux qui avaient maitrisé le Coran deviennent au centre des prises de décisions et sont consultés. Avec cette nouvelle, les Peuls furent contraints à la conversion à l’islam ou à la migration. Conséquence de cette nouvelle vague migratoire, le mot hal pulaar restera uniquement au Fouta Toro et dans le Boundu.
Si au Futa toro, les Hal pulaar ont régné sans discontinue sur une longue période, les Peuls prendront le pouvoir ailleurs bien des années après. Il en est ainsi du Royaume du Macina (Mali), de Sokoto (Nigeria) et du Fouta Jalon (Guinée). Dans ces territoires, le Peul est resté un groupe ethnique à part entière alors qu’au Fouta Toro, il a été rangé dans la kyrielle de castes.
Dans son ouvrage, l’auteur aborde aussi le problème de l’avenir des Peuls. Pour s’assurer un avenir heureux, il est indispensable qu’ils se procurent de richesses dynamiques et se dotent d’une langue bien développée. Pour cela, il faut qu’ils aient une parfaite maîtrise de leur combat et sachent quelles sont les priorités dans ce combat.
Disciple de Cheikh Anta Diop, le professeur Aboubacry Moussa Lam fait des Peuls, de leur langue et de leur civilisation sa spécialité. Après avoir publié des ouvrages sur ce peuple, d’abord en français, il a écrit plusieurs ouvrages en Pulaar, dans le but d’aider les Peuls à mieux se connaître et les voies qu’ils doivent suivre pour perpétuer et développer leur civilisation.
Ce nouveau livre vient compléter son célèbre ouvrage en français, ‘’De l’origine égyptienne des Peuls’’ (sa thèse de doctorat d’Etat). Aboubacry Moussa Lam a aussi écrit, en pulaar, des ouvrages intitulés ‘’Paalel njuumri’’ (La gourde au miel) et ‘’Sawru ganndal’’ (La canne du savoir).
Maurice Delafosse, dans son livre Haut-Sénégal-Niger (1912) soutient que les Peuls sont issus de Cham, des Fut ou Fud décrits dans les histoires des prophètes juifs. Les Juifs étaient venus en Egypte alors sous le règne des Hyksos. Lorsque les Hyksos ont été défaits, les Fut ou Fud se sont installés en Cyrénaïque entre la Libye et l’Egypte sur la rive méditerranéenne. Refusant de se convertir au christianisme sous la poussée des Romains, ils ont quitté ces lieux vers le sud pour s’installer vers Tombouctou en passant par le Maroc.
Cheikh Anta Diop est également de ces chercheurs qui ont essayé de démêler l’écheveau pour trouver les origines des Peuls qui, selon lui, étaient à l’origine de teint noir même si une tendance veut les présenter comme de teint clair. Ces Peuls viennent d’Egypte, avance Cheikh Anta Diop, estimant que leur langue, le pulaar, n’avait de ressemblances avec aucune langue européenne. Leur teint clair est le fruit d’un métissage entre les Egyptiens et les peuples blancs venus travailler en Egypte ou qui étaient sous la coupe du pouvoir égyptien de l’époque.
Si Aboubakry Moussa Lam partage ces thèses et celles de biens d’auteurs, dont Amadou Hampathé Bâ, Yori Boly Diaw, Yéro Sylla, il n’en trouve pas moins des limites à ces écrits. Ce qui l’a poussé à creuser davantage en mettant à contribution le conte ‘’Héli é Yooyo’’ (Héli et Yooho). ‘’Héli é Yooyo’’ se trouvait-il en Egypte vers la Mer rouge ainsi que l’a soutenu Hampathé Bâ ? Pour Aboubacry Moussa Lam, ce territoire devait se trouver sur les bords du Nil entre l’Egypte et l’Ethiopie et les pays alentours.
L’ouvrage ‘’Fulbe gila Héli-e-Yooyo haa Fuuta-Tooro’’ est divisé en deux parties. La première retrace les thèses sur l’origine des Peuls, tandis que la seconde est intitulée ‘’Héli et Yooyo se trouvait en Egypte’’.
Dans ce territoire, les Peuls, connus pour l’activité liée à l’élevage, vivaient également avec d’autres ethnies qui se retrouveront ensemble en Afrique de l’Ouest au cours des grandes vagues migratoires parties d’Egypte. Il y avait surtout ceux que l’on désignera plus tard les Hal pulaar (ceux qui parlent la langue pulaar) qui étaient des agriculteurs, des pêcheurs, des forgerons, des chasseurs. Peuls et Hal pulaar ont en commun la langue, selon le Pr Lam.
Au Fouta Toro, l’hégémonie peule prend forme avec le pouvoir des Denyankoobé qui sera poussé vers la chute en 1776 par la Révolution des Almamy. C’est à cette époque qu’un ordre nouveau voit le jour.
L’agriculture reprend ses droits. Et la religion musulmane devient le ciment de la vie sociale au détriment des croyances anciennes. Et ceux qui avaient maitrisé le Coran deviennent au centre des prises de décisions et sont consultés. Avec cette nouvelle, les Peuls furent contraints à la conversion à l’islam ou à la migration. Conséquence de cette nouvelle vague migratoire, le mot hal pulaar restera uniquement au Fouta Toro et dans le Boundu.
Si au Futa toro, les Hal pulaar ont régné sans discontinue sur une longue période, les Peuls prendront le pouvoir ailleurs bien des années après. Il en est ainsi du Royaume du Macina (Mali), de Sokoto (Nigeria) et du Fouta Jalon (Guinée). Dans ces territoires, le Peul est resté un groupe ethnique à part entière alors qu’au Fouta Toro, il a été rangé dans la kyrielle de castes.
Dans son ouvrage, l’auteur aborde aussi le problème de l’avenir des Peuls. Pour s’assurer un avenir heureux, il est indispensable qu’ils se procurent de richesses dynamiques et se dotent d’une langue bien développée. Pour cela, il faut qu’ils aient une parfaite maîtrise de leur combat et sachent quelles sont les priorités dans ce combat.
Disciple de Cheikh Anta Diop, le professeur Aboubacry Moussa Lam fait des Peuls, de leur langue et de leur civilisation sa spécialité. Après avoir publié des ouvrages sur ce peuple, d’abord en français, il a écrit plusieurs ouvrages en Pulaar, dans le but d’aider les Peuls à mieux se connaître et les voies qu’ils doivent suivre pour perpétuer et développer leur civilisation.
Ce nouveau livre vient compléter son célèbre ouvrage en français, ‘’De l’origine égyptienne des Peuls’’ (sa thèse de doctorat d’Etat). Aboubacry Moussa Lam a aussi écrit, en pulaar, des ouvrages intitulés ‘’Paalel njuumri’’ (La gourde au miel) et ‘’Sawru ganndal’’ (La canne du savoir).
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