Diéri et Walo : deux termes géographiques s’appliquant à la
région du Fouta, zone située à l’extrême Nord du Sénégal ; deux types de
végétation très différents qui déterminent le mode de vie des habitants
selon qu’il appartiennent à l’une ou l’autre région. L’eau est le point
commun entre les deux, qu’il s’agisse de la pluie ou du fleuve.
Parcours entre des paysages semi-désertiques et des rives verdoyantes.
En règle générale, au Sénégal, on parle de la région du Fouta. Il
s’agit en réalité du Fouta-Toro et cette précision a son importance dans
la mesure où il existe un autre Fouta : le Fouta-Djalon situé, lui, en
Guinée. Fouta Men Infos vous propose une découverte passionnante du Fouta, entre
Diéri et Wallo.
Le Fouta borde la rive gauche du fleuve Sénégal, à l’extrême Nord du pays et s’étend de Dagana, ancienne
capitale du royaume du
Walo, jusqu’à Bakel, à proximité de la frontière malienne. Le Diéri,
aride et de type sahélien, s’oppose au Walo, zone humide et cultivée.
Dans le premier, la végétation se compose essentiellement d’épineux ,
principalement des acacias, posés sur une herbe desséchée la majeure
partie de l’année. Les cultures sont tributaires de la pluviométrie et
l’irrégularité de cette dernière reste un handicap majeur. Le Walo,
quant à lui, désigne les terres cultivées situées dans les zones
inondables du fleuve : ce sont les cultures de décrues. Le sorgho est
planté dans les cuvettes et les plaines dès que les eaux se retirent ;
des petits champs abritent tomates, maïs, haricots, melons… La pêche se
pratique toute l’année ; les éleveurs peulhs, quant à eux, sillonnent la
région à la recherche de points d’eau pour leurs troupeaux.
Ce
circuit vous donnera un aperçu de certains des nombreux
écosystèmes du Sénégal et vous permettra de découvrir des modes de vie
très différents selon les ethnies approchées. D’abord Saint-Louis,
la belle endormie. Première colonie française d’AOF, elle a gardé de
cette époque son rythme languissant et l’élégance de ses habitantes qui
avait largement contribué à sa réputation : à Saint-Louis, on prend le
temps de vivre ! Puis cap sur Richard-Toll. Abritant
l’étonnante « Folie du Baron Roger » ainsi que la Sucrerie qui en a fait
le premier centre industriel du pays, la ville est cernée par la
verdure des immenses champs de canne à sucre et par les rizières.
A Dagana nous entrons dans le Fouta proprement dit.
Les vestiges du Fort et des maisons de commerce bordant les quais
rappellent l’importance des comptoirs coloniaux de l’époque, tout comme à
Podor. Le fleuve s’étale majestueusement dans ces deux
villes, accueillant les femmes qui viennent faire la lessive ou puiser
de l’eau et les enfants qui s’y ébattent joyeusement.
Des petits villages sont également au programme de ce circuit : Donaye et Alwar qui, ainsi que Podor, font partie de l’île à Morphil,
cette longue bande de terre enclavée entre le fleuve Sénégal et la
rivière du Doué ; Ndioum, carrefour de toutes les ethnies et de toutes
les professions du commerçant jusqu’au berger ; Tatki, village peuhl
traditionnel. Nous atteindrons enfin le Lac de Guiers,
l’un des défluents du fleuve. Ce lac, largement moins médiatisé que le
lac Rose, est pourtant le plus grand du pays et l’un des principaux
réservoirs d’eau douce du pays. Long de 35 km sur une largeur de 8 km,
sa superficie de 250 km² autorise une contenance de 400 millions m3
d’eau. Après pompage, l’eau est traitée dans les usines de Gnit et de Keur Momar Sarr puis acheminée par une conduite souterraine de 300 km, fournissant ainsi plus de la moitié de l’eau consommée à Dakar.
Grâce
à une pause de deux jours à proximité du lac, vous pourrez vous
familiariser avec ses paysages contrastants : des rives fertiles
favorables à la culture de la canne, du riz et des patates douces,
entourées d’une zone semi-désertique dédiée à l’élevage. Entre les
visites des villages traditionnels, la découverte du marché très coloré
de Keur Momar Sarr et les balades aux alentours, vous
pourrez vous adonner aux plaisirs de la pêche, le lac de Guiers étant
particulièrement poissonneux.
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