jeudi 28 novembre 2013

Electrification rurale - Un conseiller technique du ministre de l’Energie le déplore : Le Sénégal en deçà des objectifs

Le conseiller technique du ministre de l’Energie et des Mines, Daniel Sarr, a déploré hier, le faible taux d’électrification rurale du Sénégal dont les résultats en la matière sont en deçà des attentes des autorités. M. Sarr s’exprimait lors d’une journée de consultation publique sur le projet de règlement de service  pour la concession de l’électrification rurale des  départements de Dagana, Podor et Saint-Louis organisée par la commission de régulation du secteur de l’énergie.
S’exprimant au nom du ministre de l’Energie et des Mines, Daniel Sarr a déploré la faiblesse des résultats obtenus au Sénégal dans le programme d’électrification rurale. «Les réformes engagées par le gouvernement visaient à ouvrir le secteur de l’électrification aux privés pour attirer les financements. Plus de 10 ans après, force est de constater que les résultats sont largement en deçà des attentes… le taux d’électrification est encore trop faible», a fait remarquer le conseiller technique du ministre.
 Pour M. Sarr,  le démarrage du projet  de la compagnie maroco-sénégalaise d’électrification  (Comasel) choisie après appel d’offres internationale pour assurer l’électrification des zones rurales de ces départements est très attendu. Toutefois, le point de vue de M. Sarr n’a pas été partagé par la présidente de la commission de régulation du secteur de l’électricité.
Mme Maïmouna Ndoye Seck pense que pour avoir amené le taux d’électrification rurale de 5% en 2000 à 20% en 2012, les autorités sénégalaises ont réalisé une avancée significative. «L’électrifi­cation rurale est une nouvelle approche et les nouvelles approches peinent à se mettre en place», a noté Mme Seck qui a aussi souligné l’importance de la consultation publique, qui doit permettre à l’institution qu’elle dirige de donner au ministère de l’Energie un avis fondé, en tenant compte des observations des associations de consommateurs après une large discussion et des échanges avec l’opérateur sur les grandes lignes de son projet. Selon elle, le projet de règlement de service est un document qui intègre les relations entre cet opérateur et ses clients et doit donc prendre en compte les préoccupations des populations, avant d’être approuvé par le ministre de l’Energie.
Dans la même lancée, les associations de consommateurs ont affiché leur volonté de tout faire pour que ce projet soit bénéfique pour les populations de la zone rurale. «Nous allons tout faire pour que les populations aient du courant et que ce courant ne leur soit pas facturé de sorte qu’elles ne puissent pas s’y retrouver. Il ne sert à  rien de trouver des solutions et que leur pouvoir d’achat ne leur permette pas de payer leurs factures», a souligné Seynabou Diallo représentante de l’Entente nationale des associations de consommateurs.
Le  projet de règlement de service qui faisait l’objet de cette consultation publique devant permettre son adoption définitive par le ministère de l’Energie est l’un des derniers actes vers l’électrification rurale de la région de Saint-Louis par la Comasel. Cette dernière, aux termes du contrat qui la lie à l’Etat, doit procéder à l’électrification de 19 574 foyers dans 156 villages, pour un coût global de 12 milliards de francs Cfa, soit par le réseau thermique ou par le système photovoltaïque.

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