
HAUT COMMISSARIAT
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Communiqué de presse
Eclairages sur les lâchers d’eau et le rôle de régulateur du barrage de Manantali
L’OMVS (organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) profite de l’occasion offerte par la remise symbolique de dons composés de 15000 sacs á terre au bénéfice des populations du département de Podor, victimes des inondations, pour éclairer le public sur le rôle de régulateur du barrage de Manantali et le système des lâchers d’eau.
Les eaux qui s’écoulent de Bakel proviennent de quatre origines à savoir :
les lâchers d’eau à partir du barrage de Manantali construit sur le Bafing, principal affluent du fleuve Sénégal ;
les apports d’eau du Bakoye, second affluent du Sénégal ;
les apports de la Falémé, troisième affluent qui se jette dans le fleuve Sénégal à près de 20 km en amont de Bakel ;
les pluies qui tombent dans le bassin intermédiaire pendant l’hivernage.
La réalité décrite ci-dessus n’étant pas connue, le barrage de Manantali est mis en cause dès que le niveau des eaux dans la vallée et le delta est préoccupant, alors que la réalité est tout autre.
De toutes ces provenances d’eau citées ci-dessus, seules les eaux lâchées de Manantali sont rigoureusement contrôlées, surtout en période pluvieuse. En ce qui concerne la Falémé et le Bakoye, aucun ouvrage de retenue n’est construit sur ces cours d’eau, ce qui fait que leurs apports en eau sont plus importants pendant l’hivernage. De plus, les eaux de pluies du bassin intermédiaire en période hivernale arrivent de manière soudaine et incontrôlée de tous côtés en quantité extrêmement importante et se jettent dans le fleuve.
Pour illustrer cette réalité, du début du mois d’août au 23 septembre 2013, le volume d’eau écoulée (11.472 millions de mètres cubes) à la station de Bakel considérée comme station de référence pour toute évaluation des ressources en eau du bassin du fleuve Sénégal, se repartit comme suit:
3.515 millions de mètres cubes de la Falémé écoulés à Gourbassi, soit 31% ;
3.316 millions de mètres cubes du Bakoye écoulés à Oualia, soit 29% ;
920 millions de mètres cubes des lâchers de Manantali, soit 8% ;
3.671 millions de mètres cubes d’apport sauvage soit 32%.
Il apparait ainsi clairement que les eaux lâchées du barrage de Manantali qui ne sont constituées que de l’eau turbinée pour la production d’énergie ne présentent qu’une part très faible par rapport aux apports de l’ensemble du système. Ces lâchers ne sont constitués que d’eaux pour la production de l’énergie.
Une deuxième illustration du rôle régulateur de Manantali apparaît dans les chiffres suivants :
Si Manantali n’avait pas joué ce rôle de régulateur pendant l’hivernage, ce serait 4 830 millions de mètre cubes qui seraient versés dans le fleuve au lieu de 920 millions de mètres cubes.
L’existence du barrage de Manantali a donc contribué à atténuer l’ampleur de la crue dont la pointe n’était que 3660m3/s observés le 8 septembre 2013 à la station de Bakel.
Le barrage de Manantali est situé sur le Bafing à 90 Km au sud-est de Bafoulabé en République du Mali. De par sa conception, Manantali est un barrage régulateur, hydroélectrique permettant en combinaison avec le barrage de Diama:
La production annuelle de 800 Gwh d'énergie électrique garantie 9 an sur 10 ;
L'irrigation de 255 000 ha de terres dans la vallée ;
La navigabilité du fleuve Sénégal de St-Louis à Ambidédi et tout au long de l'année.
Fait á Podor, le 1 octobre 2013
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