jeudi 31 octobre 2013

Carte Postal : Podor ;une ville de L'Ile A Morphil

A 490 km de Dakar, Podor se découvre au bout d’une route qui, dans les derniers 20 km après le carrefour de Taredji, devient une digue qui serpente entre les champs de culture où les animaux pâturent. GIF - 34.1 ko Vallée du fleuve Il a fallu laisser derrière nous les dunes rouges, la sécheresse du Diery parsemée de huttes en paille des familles peules et les bois d’acacias et des kads sous lesquelles en saison des pluies, prospère une herbe tendre. Au titre des bâtiments importants que compte la ville de Podor, il faut citer, en premier lieu, le Fort. Le Fort de Podor JPEG - 43.3 ko Dans le fort de Podor [Voir sur la carte] Le Fort de Podor, avec ses trois bâtisses, ses remparts et son annexe construite par Faidherbe pour y loger son adjoint, reste le monument majeur de Podor. Abandonné par les armées françaises à l’indépendance, il fut successivement occupé par l’armée sénégalaise jusqu’en 1984, puis par la gendarmerie qui l’abandonna en 1997. Une fois les gendarmes partis, en 1997, le Fort aurait pu être pillé, squatté et, pour finir, détruit, n’eut été la volonté de deux hommes soucieux de son devenir qui en assurèrent la surveillance et un entretien minimum, en même temps que la présentation aux rares visiteurs qui manifestaient l’envie d’en savoir plus sur ce curieux monument. Le Fort a été restauré au cours des années 2002-2005 par la Coopération française dans le cadre du programme de développement touristique de la région de Saint Louis et abrite désormais une exposition sur cette région, le département de Podor et ses personnalités marquantes. > Restauration du fort de Podor > Quelques musées du Sénégal à visiter Le fleuve et les quais Podor est une ville chaude et l’on comprend rapidement que le Sahel est aux portes de la ville. Le climat est de type sahélien avec une prédominance de l’harmattan. Mais celle-ci est heureusement rafraîchie par les eaux du fleuve Sénégal et plus encore, pour ceux qui ont la chance d’habiter sur le quai, par une petite brise qui se charge d’humidité en franchissant le fleuve. Sur le quai de Podor, une dizaine de maisons construites au début du 19ème siècle et aux noms évocateurs (Maurel, Prom, Buhan, Teissère, Singer, Peyrissac), témoignent de l’effervescence du commerce qui en a marqué l’histoire pendant près de deux siècles. La maison située au coin Nord du quai porte le nom de Guillaume Foy dont la marque commerciale, contrairement aux autres, n’a pas traversé les siècles et perduré. Elle a été remarquablement restaurée et sert de maison d’hôtes. > La vallée du fleuve Promenade le long du fleuve : le Bou El Mogdad JPEG - 20.6 ko Le Bou-el-Mogdad Le Bou El Mogdad est un bateau de croisière qui navigue sur le fleuve Sénégal entre Saint-Louis et Podor. Bateau naviguant depuis l’époque coloniale, entièrement rénové en 2006, il a gardé son charme et vous permet une remontée dans le temps. Construit en Hollande pour les « Messageries du Sénégal », il assurait de 1950 à 1970 le transport de marchandises et de personnes entre Saint-Louis, Richard Toll, Rosso, Podor, Kaedi, Matam, Bakel et Kayes. > Croisière sur le fleuve Sénégal avec le Bou el Mogdad Les jardins Les rives Sud et Nord du fleuve, en amont et en aval du quai, sont occupées, depuis des générations, par des jardins maraîchers qui regorgent de manguiers, de palmiers et de nombreux arbres fruitiers. Les jardiniers y cultivent de façon très artisanale quelques variétés de légumes, de la menthe, quelques plantes aromatiques (basilic) et entretiennent des arbres fruitiers. Le marché et l’artisanat Le marché se fréquente plutôt le matin, pour bénéficier de la fraîcheur et de l’animation, mais il est ouvert jusqu’à la nuit tombée. ON y trouve de tout : légumes frais, mais en nombre très limité, quelques poissons séchés, de la bonne viande fraîche de mouton et de bœuf, du poisson de fleuve... Les tailleurs y sont nombreux et travaillent bien. Ne manquez pas de rendre visite au studio de Oumar Ly, photographe, qui vous fera découvrir ses milliers de photos, dont les premières remontent aux années 60. > Galerie photo d’Oumar Ly. Les teinturières JPEG - 69 ko Le canari Elles sont nombreuses à Podor mais on retiendra surtout Diabou Sakho, artisane récompensée par plusieurs prix pour la qualité de ses productions teinte et pour sa démarche pédagogique. Son savoir-faire lui permet de collaborer aujourd’hui avec une décoratrice renommée, Aissa Dionne, qui développe et diffuse dans le monde entier une ligne de produits à partir de ses teintures à base d’indigo naturel. Les potières Les potières travaillent dans leurs cours et y produisent les objets habituels qui répondent aux besoins domestiques : pots en terre cuite pour la préparation des repas, la cuisson des beignets, la conservation d’aliments (céréales) et le stockage de l’eau, notamment dans les fameux canaris dont la porosité maintien humide la face extérieure du pot, ce qui provoque une évaporation et, par-là, un rafraîchissement de l’eau à l’intérieur du pot. Un peu d’histoire JPEG - 67.5 ko De vieilles maison coloniales La ville de Podor est située au cœur de ce qui fut jadis le Royaume du Tékrour, dont la capitale, Tekoror, a disparu mais aurait donné son nom, par déformation, à l’ethnie « toucouleur ». Podor conserve aujourd’hui le pittoresque et le charme de la place importante qu’elle a été. On dit qu’elle fut fondée en 1744. Le commerce et les échanges entre populations sont anciens : épices et tissus apportés par les maures, or de l’Empire du Ghana ont circulé sur ses rives. Les maisons en banco peuvent laisser penser à d’autres terres au coeur du Mali ou du Niger. De son passé colonial, la ville garde avec des rues tracées à l’équerre, un ordre de bon aloi ! Le commerce fluvial a de tout temps été florissant et ce, jusque dans les années qui ont précédé l’indépendance du Sénégal. Le quai de Podor, construit par Faidherbe puis remodelé à plusieurs occasions, accueillait des dizaines de bateaux à moteur et à voile qui utilisaient le fleuve pour le transport des marchandises et le commerce entre ses rives. Chaque jour, les bateaux accostaient pour y débarquer dans ces maisons alors prospères des marchandises venues d’Europe, de Bordeaux pour la plupart, de même que des objets de pacotille, des vivres et autres textiles, et, en retour, embarquer les produits locaux : mil, ambre, gomme arabique et autres. La construction de la route nationale 2, avant et après les indépendances, à l’écart des zones inondables, donc loin du fleuve, a entraîné le déclin du commerce fluvial. Les bateaux de commerce se sont faits rares, jusqu’à disparaître. Les maisons du quai, construites avant le quai lui-même, témoignent aujourd’hui encore de la vitalité des échanges commerciaux de l’époque. Ces maisons s’ouvraient d’un coté vers le fleuve, pour permettre le stockage des marchandises dans les entrepôts, et de l’autre coté, sur la rue commerçante et la ville. Semblables aux maisons qui ont fait la réputation de Gorée et de Saint-Louis, les murs des maisons du quai de Podor montés avec des briques jointes à la chaux naturelle, les toitures sont couvertes de tuiles de terre cuite (marseillaises, pour la grande majorité d’entre elles). Elles sont toutes construites selon le principe architectural du rez-de-chaussée consacré au commerce, et de l’étage consacré aux espaces de vie. Dans l’Ile à Morphil JPEG - 48.9 ko Traversée du Doué à Ndioum Cœur historique du Fouta, l’île à Morphil est enfermée entre le fleuve Sénégal au Nord et la rivière du Doué au Sud. On y accède par une piste depuis Podor ou par des bacs depuis Ndioum [Voir sur la carte] , situé sur la route nationale 2. Les mosquées omariennes Au cœur des villages, les ruelles étroites s’entrelacent jusqu’à la mosquée construite, le plus souvent, en terre (banco, briques de terre séchée, selon le cas) recouverte d’un enduit composite issu d’une sorte de macération de terre, végétaux et autres produits (huile de palme parfois), qui lui confèrent une certaine imperméabilité. La plupart des mosquées omariennes bénéficient d’un fléchage qui permet aux visiteurs de les localiser dans le dédale des routes, pistes et sentiers qui y conduisent. Donaye Situé à 11 kilomètres de Podor, au bord du fleuve, le village de Donaye a été abandonné par ses habitants en 1999 suite aux inondations dévastatrices. Il constitue aujourd’hui un petit joyau pour les promeneurs, à l’image des villages anciens de la Mauritanie voisine. Donaye est caractérisé par sa petite mosquée, son cimetière, une centaine de maisons en banco partiellement en ruine, ses ruelles étroites entre les maisons, de grands arbres, le bord du fleuve. Ngawlé JPEG - 60.6 ko Villages en banco Ngawlé est un petit village situé sur la rive gauche du fleuve Sénégal, à 3 km de Podor par voie terrestre, et à une vingtaine de km par le fleuve qui fait une grande courbe. Avec ses maisons en banco construites de façon traditionnelle, ses ruelles étroites et propres, ses façades ornées de motifs en relief dans l’argile, Ngawlé est une parfaite représentation de l’architecture traditionnelle en banco. Les grands arbres sur la rive du fleuve créent des espaces ombragés et frais où il fait bon se reposer et discuter. Il est possible de s’y baigner et de faire des balades Alwar JPEG - 37.2 ko La mosquée d’Alwar Alwar est le village natal d’El Hadji Omar Tall, dont le nom reste à jamais lié à l’islamisation de la vallée du fleuve. On peut y visiter la modeste maison où il est né [Voir sur la carte] (les voisins vous raconteront comment un miracle eut lieu dès sa naissance), la mosquée où il priait et qui a donné leurs noms aux mosquées omariennes et le cimetière où les tombes sont recouvertes de bois mort. Dans un mausolée construit récemment reposent ses parents. Source : d’après www.podor-rivegauche.com/ > Podor Rive Gauche Lever de soleil sur le fleuve Lever de soleil sur le fleuve Le fort de Podor Le fort de Podor Sur les quais Sur les quais La maison Guillaume Foy La maison Guillaume Foy Scène de village Scène de village Les berges du Doué Les berges du Doué De vieilles maison coloniales De vieilles maison coloniales Dans le fort de Podor Dans le fort de Podor L'hospitalité des habitants L’hospitalité des habitants Villages en banco Villages en banco Le canari Le canari Le Bou-el-Mogdad Le Bou-el-Mogdad Traversée du Doué à Ndioum Traversée du Doué à Ndioum La mosquée d'Alwar La mosquée d’Alwar Vallée du fleuve Vallée du fleuve Mis à

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire