La
Délégation générale à la solidarité nationale a tenu hier, mardi, son
onzième Comité régional de développement (Crd) à Saint-Louis qui visait à
sensibiliser et échanger avec les acteurs sur le programme national des
bourses familiales. Dans sa phase test, la région de Saint-Louis va
bénéficier de 2 665 bourses réparties entre les trois départements et
Podor enregistre le plus grand nombre de bénéficiaires.
(Correspondance) - Le département de Podor est
le plus touché par la pauvreté qui affecte la région Nord selon les
statistiques des ménages ciblés pour bénéficier du programme national
des bourses familiales. Le programme national des bourses familiales a
coopté 2 665 familles dans la région de Saint-Louis, pour la phase
pilote. C'est ce qu'a annoncé hier, mardi, le délégué général à la
solidarité nationale Mansour Faye, au cours d’un Comité régional de
développement (Crd) initié dans le cadre de la mise en œuvre de ce
programme. Ainsi, dans le département de Podor, 1 120 ménages seront
touchés (42 %), 1 025 pour Dagana (38.5 %) et 520 ménages au profit du
département de Saint-Louis (19.5 %).
Au total, la bourse familiale
sera affectée à 12 810 ménages dans toute la région. Les 5 380 seront au
bénéfice du département de Podor, 4 935 pour Dagana et 2 495 pour le
département de Saint-Louis. Les premiers transferts seront effectifs à
partir du 15 septembre et seront effectués tous les trois mois, a révélé
M. Faye.
La première phase de ce programme concerne 50 000
ménages à l'échelle nationale, a rappelé M. Faye, soulignant que 250 000
ménages vont en définitive bénéficier de ces bourses en raison de 25
000 par trimestre durant trois ans. Sa généralisation va démarrer en
2014 pour se terminer en 2017. L’éligibilité à ce programme est
assujettie à certains critères notamment l’inscription des enfants à
l’école, a rappelé M. Faye. «Pour être retenu dans ce programme, il faut
être un ménage en situation d'extrême pauvreté et ayant un ou deux
enfants en âge scolarisable». Exprimant sa disposition à collaborer
étroitement avec toutes les autorités administratives, le Délégué
général à la protection sociale et à la solidarité nationale signale que
la réussite de ce programme passera par une alliance entre les
ministères, les partenaires financiers et l’ensemble des parties
prenantes dans le domaine social.
Répondant à quelques préoccupations liées aux risques de politisation
de ces bourses, Mansour Faye rétorque qu'«il ne peut pas y avoir de
politisation par rapport au ciblage dès l'instant que c'est l'autorité
administrative déconcentrée qui est mise en œuvre». Il a ainsi indiqué
que seuls les gouverneurs, les préfets et sous-préfets sont en mesure
d'intégrer toute personne ressource jugée nécessaire dans le comité
chargé de piloter le programme au plan local. «La délégation ne peut pas
intervenir dans le processus parce qu'elle reçoit les listings déjà
sectionnés et validés au niveau de la base pour aboutir au sommet. Il
n'est pas possible pour toute autre personne de s'insérer dans ce
circuit pour faire un trafic d'influence», dit-il.
Des exposés ont été faits, au cours de cette rencontre, présentant
les méthodes de ciblage, le montage institutionnel et la communication
mise en place dans le cadre de ce programme. Pour Mansour Faye, la
bourse familiale vise à terme à trouver une articulation pour aider ces
ménages à sortir de la vulnérabilité. «La délégation vise, à terme, à
rendre cohérentes l'ensemble des interventions en matière de protection
sociale envers les groupes vulnérables», a affirmé le délégué général à
la solidarité nationale.
Aïda Coumba DIOP
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