dimanche 27 octobre 2013

BOURSES FAMILIALES : Le département de Podor vient en tête avec 1 120 ménages ciblés

La Délégation générale à la solidarité nationale a tenu hier, mardi, son onzième Comité régional de développement (Crd) à Saint-Louis qui visait à sensibiliser et échanger avec les acteurs sur le programme national des bourses familiales. Dans sa phase test, la région de Saint-Louis va bénéficier de 2 665 bourses réparties entre les trois départements et Podor enregistre le plus grand nombre de bénéficiaires.

(Correspondance) - Le département de Podor est le plus touché par la pauvreté qui affecte la région Nord selon les statistiques des ménages ciblés pour bénéficier du programme national des bourses familiales. Le programme national des bourses familiales a coopté 2 665 familles dans la région de Saint-Louis, pour la phase pilote. C'est ce qu'a annoncé hier, mardi, le délégué général à la solidarité nationale Mansour Faye, au cours d’un Comité régional de développement (Crd) initié dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme. Ainsi, dans le département de Podor, 1 120 ménages seront touchés (42 %), 1 025  pour Dagana (38.5 %) et 520 ménages au profit du département de Saint-Louis (19.5 %).
Au total, la bourse familiale sera affectée à 12 810 ménages dans toute la région. Les 5 380 seront au bénéfice du département de Podor, 4 935 pour Dagana et 2  495 pour le département de Saint-Louis. Les premiers transferts seront effectifs à partir du 15 septembre et seront effectués tous les trois mois, a révélé M. Faye.

La première phase de ce programme concerne 50 000 ménages à l'échelle nationale, a rappelé M. Faye, soulignant que 250 000 ménages vont en définitive bénéficier de ces bourses en raison de 25 000 par trimestre durant trois ans. Sa généralisation va démarrer en 2014 pour se terminer en 2017. L’éligibilité à ce programme est assujettie à certains critères notamment l’inscription des enfants à l’école, a rappelé M. Faye. «Pour être retenu dans ce programme, il faut être un ménage en situation d'extrême pauvreté et ayant un ou deux enfants en âge scolarisable». Exprimant sa disposition à collaborer étroitement avec toutes les autorités administratives, le Délégué général à la protection sociale et à la solidarité nationale signale que la réussite de ce programme passera par une alliance entre les ministères, les partenaires financiers et l’ensemble des parties prenantes dans le domaine social.
Répondant à quelques préoccupations liées aux risques de politisation de ces bourses, Mansour Faye rétorque qu'«il ne peut pas y avoir de politisation par rapport au ciblage dès l'instant que c'est l'autorité administrative déconcentrée qui est mise en œuvre». Il a ainsi indiqué que seuls les gouverneurs, les préfets et sous-préfets sont en mesure d'intégrer toute personne ressource jugée nécessaire dans le comité chargé de piloter le programme au plan local. «La délégation ne peut pas intervenir dans le processus parce qu'elle reçoit les listings déjà sectionnés et validés au niveau de la base pour aboutir au sommet. Il n'est pas possible pour toute autre personne de s'insérer dans ce circuit pour faire un trafic d'influence», dit-il.
Des exposés ont été faits, au cours de cette rencontre, présentant les méthodes de ciblage, le montage institutionnel et la communication mise en place dans le cadre de ce programme. Pour Mansour Faye, la bourse familiale vise à terme à trouver une articulation pour aider ces ménages à sortir de la vulnérabilité. «La délégation vise, à terme, à rendre cohérentes l'ensemble des interventions en matière de protection sociale envers les groupes vulnérables», a affirmé le délégué général à la solidarité nationale.

Aïda Coumba DIOP

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