La révolution agricole au Sénégal est une nécessité. Les conditions de sa mise en œuvre
reposent sur une nouvelle vision du développement rural et agricole. La révolution agricole
doit normalement prendre en compte un certains nombre de facteurs pour son envol. Il s’agit
surtout d’une augmentation rapide et continue de la productivité agricole.
En réalité, certains paramètres font que nous n’avons plus d’autres choix que d’entreprendre
cette révolution agricole. La croissance de la population reste importante, on compte
actuellement près de 13 millions de Sénégalais. A l’horizon 2050, elle sera autour 25 millions,
et va davantage s’urbaniser.
De ce point de vue, des difficultés se profilent donc à l’horizon. Nous ne pourrons plus
acheter ces produits horticoles et surtout céréaliers sur le marché international. Alors que,
historiquement, on a fait le choix de produire des matières premières à exporter et d’importer
les produits de première nécessité.
Au Sénégal, c’est la France, puissance coloniale, qui, au début du 19e siècle, a fait le choix de
nous faire produire de l’arachide et de nous faire consommer des brisures de riz. Nos
gouvernements passés n’ont pas remis en cause ces orientations, par contre le régime actuel
avec la vision éclairée de SEM Macky SALL Président de la république, une nouvelle
tendance est entrain d’être observer c’est-à-dire consommons ce que nous produisons.
La question de la révolution agricole est éminente. Un fossé immense existe entre les
populations rurales et les populations urbaines en termes d’accès aux infrastructures et aux
services publics. Ce gap ne pourra pas continuer éternellement.
Les départs massifs continueront temps que manqueront dans les campagnes les
infrastructures et les services publics. Donc il faudra réduire ce fossé. Les populations rurales
sont de plus en plus nombreuses à vivre de ces produits importés.
L’Etat du Sénégal conscient que l’agriculture c’est le moteur qui tire la croissance a décidé
de mettre en place une politique agricole au bénéfice des paysans (PRACAS).
Les Domaines Agricoles Communautaires (DAC), l’ANIDA, les SIPA, le PASA loumakaf,
tous visent à améliorer la sécurité alimentaire ainsi que les revenus des ruraux, en ciblant les
régions vulnérables du Sénégal très exposées aux aléas climatiques.
L’autre condition de la révolution agricole c’est le développement d’activités économiques
non agricoles en milieu rural. Il faut que des gens sortent de l’agriculture pour que ceux qui y
restent puissent en vivre et dégager des surplus pour alimenter l’appareil économique.
La révolution verte ne peut avoir lieu sans le développement corolaire d’activités
économiques pour ceux qui doivent sortir de l’agriculture. Ces activités non agricoles se
développeront à partir de la transformation des matières premières agricoles, par la création
de PME, PMI et commerces.
Mohamadou Lamine BA
Technicien Horticole
Lamineba55@yahoo.fr
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