Semence vient, au travers du latin, du grec sperma = semence, germe. Ce terme a également donné le terme sperme. Par analogie il a pris en agriculture le sens de graine que l’on sème en vue d’une récolte. L’agriculteur ensemence
la terre pour qu’elle porte une récolte.
L'utilisation des semences certifiées issues de variétés
productives est un facteur essentiel dans le processus de diffusion du progrès
génétique. Ce progrès, incorporé dans les nouvelles variétés, combine une
productivité élevée, une bonne adaptation au milieu physique, une meilleure
résistance aux parasites et une qualité répondant aux exigences du marché. Ceci
ne peut se faire que par l'application des systèmes de multiplication, qui
permettent d'assurer l'approvisionnement des agriculteurs en semences de haute
qualité. Ces systèmes sont définis dans la législation et les règlements
techniques particuliers de la production, du contrôle et de la certification
des semences ainsi que du conditionnement et de la commercialisation des
semences au Sénégal. Les techniques modernes de
production de semences certifiées proviennent des variétés améliorées contribuent
à l'accroissement de la production agricole par l'augmentation des rendements.
Elle peut aussi stimuler le développement de l'industrie semencière. En plus de
son rôle dans l'augmentation des rendements et leur stabilisation,
l'utilisation des semences certifiées issues des variétés améliorées améliore
également la qualité des récoltes, augmentant ainsi la valeur commerciale des
produits obtenus.
Au regard de
tout, les semences sont indispensables à
toute production végétale. Sans elle, on ne peut pas parler de l’agriculture.
Etant La base en d’une
agriculture durable, la qualité de la semence utilisée par les paysans
détermine le type d’agriculture pratiquée. Les systèmes semenciers mis en place pour
assurer un approvisionnement en semences certifiées ont connu entre autres
difficultés:
ü Insuffisances dans la coordination des différents
programmes ;
ü la faible disponibilité en semences
certifiées ;
ü la faiblesse des ressources humaines, matérielles et
financières des acteurs de la filière notamment, les services de contrôle
et la recherche ;
Pour lever ces
contraintes malgré les acquis, différentes initiatives étaient prises par les
régimes passés mais sans effet. C’est ainsi que le Plan d’Action Prioritaire
du PSE laisse apparaitre nettement que les autorités publics font de la filière
semence une place de choix dans la modernisation de l’agriculture en générale
et l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire en particulier. Le PRACAS, bras
opérationnel du PSE dans son Pilier Transformation structurelle de l’économie et
croissance stipule que : « Depuis
la mise œuvre de la politique d’ajustement du secteur agricole, la conservation
de semences personnelles et les achats au comptant sont devenus les principales
sources d’approvisionnement du producteur en semences. Ceci limite souvent la
disponibilité et l’accessibilité aux semences. Dans ces conditions, la
nécessité d’un renouvellement périodique du capital semencier, qui constitue un
impératif technique de qualité, n’est plus assurée. De l’indépendance à 1980
l’utilisation de semences sélectionnées a connu un développement significatif
jusqu’à atteindre un capital de 114 000 tonnes en arachide pour baisser à
partir de 1985 à moins de 25 000 tonnes. La survenue de la sécheresse et de
l’invasion du criquet pèlerin entre 2004 et 2008 a marqué un arrêt du schéma de
multiplication de semences de qualité. En définitive, dans un passé récent, le
taux d’utilisation de semences sélectionnées, dont le Pourcentage ne dépasse
pas 14% du capital semencier national n’a pas favorisé l’augmentation de la
productivité et de la qualité dans cette filière ».
De
ce point de vue on peut considérer que les semences jouent un rôle majeur dans
l’économie du fait de son apport à l’amélioration de la sécurité alimentaire. La semence est
un élément stratégique des systèmes de production agricole : sans semences de
qualité et adaptées aux évolutions des contextes pédoclimatiques, la survie des
sociétés rurales serait compromise. Le travail de sélection permettant de
produire des variétés adaptées aux besoins des sociétés est donc fondamental, de
même que celui de la multiplication des semences et plants présentant les
caractéristiques favorables lors de leur semis. Au regard du
diagnostic économique et social et des mutations de l’environnement
international caractérisé par une compétition exacerbée portant sur des
opportunités de plus en plus limitées, le PRACAS S’inscrit dans cette optique
d’opérer les ruptures qui permettront d’inscrire le Sénégal sur une nouvelle
trajectoire de développement durable pour permettre l’éclosion d’entreprises
performantes et compétitives et satisfaire la forte aspiration des populations
à un mieux-être. « Cet objectif de développement durable se décline autour
d’une vision nouvelle qui permettra d’atteindre l’émergence à l’horizon 2035
autour des valeurs fortes que sont la solidarité et l’Etat de droit »
Mohamadou
Lamine BA
Analyste
Semences
Mél :
lamineba55@yahoo.fr
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