vendredi 20 mars 2015

Chronique agriculture:LA REVOLUTION AGRICOLE

La révolution agricole au Sénégal est une nécessité. Les conditions de sa mise en œuvre reposent sur une nouvelle vision du développement rural et agricole. La révolution agricole doit normalement prendre en compte un certains nombre de facteurs pour son envol. Il s’agit surtout d’une augmentation rapide et continue de la productivité agricole. En réalité, certains paramètres font que nous n’avons plus d’autres choix que d’entreprendre cette révolution agricole. La croissance de la population reste importante, on compte actuellement près de 13 millions de Sénégalais. A l’horizon 2050, elle sera autour 25 millions, et va davantage s’urbaniser.

 De ce point de vue, des difficultés se profilent donc à l’horizon. Nous ne pourrons plus acheter ces produits horticoles et surtout céréaliers sur le marché international. Alors que, historiquement, on a fait le choix de produire des matières premières à exporter et d’importer les produits de première nécessité.

 Au Sénégal, c’est la France, puissance coloniale, qui, au début du 19e siècle, a fait le choix de nous faire produire de l’arachide et de nous faire consommer des brisures de riz. Nos gouvernements passés n’ont pas remis en cause ces orientations, par contre le régime actuel avec la vision éclairée de SEM Macky SALL Président de la république, une nouvelle tendance est entrain d’être observer c’est-à-dire consommons ce que nous produisons. 

La question de la révolution agricole est éminente. Un fossé immense existe entre les populations rurales et les populations urbaines en termes d’accès aux infrastructures et aux services publics. Ce gap ne pourra pas continuer éternellement.

Les départs massifs continueront temps que manqueront dans les campagnes les infrastructures et les services publics. Donc il faudra réduire ce fossé. Les populations rurales sont de plus en plus nombreuses à vivre de ces produits importés.

L’Etat du Sénégal conscient que l’agriculture c’est le moteur qui tire la croissance a décidé de mettre en place une politique agricole au bénéfice des paysans (PRACAS).

Les Domaines Agricoles Communautaires (DAC), l’ANIDA, les SIPA, le PASA loumakaf, tous visent à améliorer la sécurité alimentaire ainsi que les revenus des ruraux, en ciblant les régions vulnérables du Sénégal très exposées aux aléas climatiques.

L’autre condition de la révolution agricole c’est le développement d’activités économiques non agricoles en milieu rural. Il faut que des gens sortent de l’agriculture pour que ceux qui y restent puissent en vivre et dégager des surplus pour alimenter l’appareil économique.

La révolution verte ne peut avoir lieu sans le développement corolaire d’activités économiques pour ceux qui doivent sortir de l’agriculture. Ces activités non agricoles se développeront à partir de la transformation des matières premières agricoles, par la création
de PME, PMI et commerces.


Mohamadou Lamine BA
Technicien Horticole
Lamineba55@yahoo.fr

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