mercredi 11 février 2015

Chronique agriculture:LE RIZ DE LA VALLÉE, COMMENT PRODUIRE PLUS ET MIEUX?

L’autosuffisance alimentaire, en riz surtout nous est interpellée.
 Je dois avouer que le Directeur Général de la SAED Samba KANTE est entrain de déployé de gros efforts pour cette réussite. Cependant certaines cuvettes rizicoles ont commencé la production de riz bien avant la déclaration du président.
Certaines cuvettes rencontrent des difficultés liées à l’endettement du fait d’une partie des responsables des GIEs qui ont la charge l’exploitation des aménagements.
Chaque campagne agricole les GIEs renouvellent leurs crédits auprès des institutions financières (CNCAS, le CMS) entre autres. Financièrement nous sommes toujours dépendants. On ne parvient toujours pas à sortir de ce cercle vicieux qui en réalité ruine certains ménages agricoles. On le comprend les rendements/ha sont très faibles et les couts de production très élevés.
 C’est pourquoi au-delà des efforts fournis par le gouvernement, les producteurs doivent aussi revoir leurs méthodes d’exploitation et doivent s’approprier des résultats de la science.
Les techniciens de la SAED font aussi du Conseil Agricole mais rencontrent souvent des obstacles sociaux. Certains producteurs sont des experts en la matière du fait de la science empirique. Pour rappel le rendement moyen à l’hectare au Sénégal avoisine les sept (07) tonnes alors que la moyenne mondiale est de quatre (04) tonnes à l’hectare. Nos institutions de recherche (ISRA et AFRICARICE) sont à féliciter. Il existe au Sénégal, 45 variétés de riz dont 26 variétés pour la culture irriguées et les autres pour le bas fond et les plateaux. Toutes productives et adaptées aux conditions pédoclimatiques. 
Pour qu’une variété soit admise dans le catalogue officiel des espèces et variétés cultivées au Sénégal, elle doit subir des épreuves de :  Distinction, Homogénéité et Stabilité (DHS) ;  Valeur Agronomique Variétale et Environnementale (VATE). Les institutions de recherche, les services de la vulgarisation sont une fois de plus à encourager.
Pour Produire plus et mieux, Il faut que les paysans et producteurs s’approprient des résultats de la science.09 Février 2015 Les respects des dates de semis, des traitements phytosanitaire et des applications de la fumure minérale sont indispensables parce qu’un retard de plus de quelques jours est toujours préjudiciable : -
Pour un semis en hivernage, le taux de stérilité par le froid compromet le rendement. - Pour un semis en contre saison chaude, un retard compromet la campagne d’hivernage. - Pour un traitement herbicide, il compromet l’efficacité du traitement. - Pour un épandage d’engrais, il perturbe le développement de la culture.
 Un retard sur le calendrier cultural est une cause majeure des faibles rendements souvent rencontrés dans la vallée du fleuve Sénégal. En hivernage, les meilleurs rendements sont obtenus pour des semis effectués en sol propre (pas d’herbe levée) donc avant les premières pluies. En contre saison chaude, le choix se portera sur une variété à cycle court.
La récolte se fait entre mis juin et mis juillet, à condition de respecter les dates de semis. Les responsables des groupements de producteurs ne doivent pas imposer à aller en campagne contre saison chaude ou en hivernage si les conditions de financement ne sont pas réunies.
 Mais en amont un travail de terrain doit être fait une fois tous les deux (02) ans c’est-à-dire la maintenance de ces ouvrages.
Un bon aménagement doit permettre une irrigation et un drainage efficace des parcelles, ce qui implique leur parfaite horizontalité. 
Un offsetage croisé et un labour recommandé par la conduite de la culture sont entre autres des conditions indispensables à l’obtention de hauts rendements et de la productivité. Le sol doit et surtout être adapté à la mécanisation. Enfin maitriser parfaitement l’irrigation est une clé pour la réussite d’une culture de riz. 
Le besoin en eau varie selon la nature du sol, la saison et le stade de la culture. Le riz n’est pas une plante aquatique Enfin le respect des doses d’applications des intrants participent véritablement à la baisse des couts des charges variables. 

Mohamadou Lamine BA
Analyste Semences
 Lamineba55@yahoo.fr

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