Comme la plupart des jeunes de ce
patelin du Fouta, il décide de venir tenter sa chance à Dakar en 1981.
Il démarre dans le commerce et dans les activités connexes. «C'est en
cette période-là que j'ai fait la connaissance de plusieurs commerçants
que j'ai réussi à amener au Pamecas», explique-t-il. C'est vrai que
cette précision est de taille car elle permet de comprendre les
performances de Deh qui est capable en période de vaches maigres de
faire drainer des millions en faisant un tour dans le marché. «Si la
caisse a des problèmes de liquidités, il me suffit d'aller voir mes amis
commerçants pour qu'ils viennent faire des dépôts allant jusqu'à 21
millions», révèle-t-il avec fierté. Disponible et courtois, le débit
rapide, la faute à un accent hal pular, «Dème» comme l'appellent ses
nombreuses connaissances est un homme simple et intègre. «C'est vrai que
beaucoup de gens m'appellent Dème au lieu de Deh, mais cela ne me
dérange pas; je considère que c'est la même chose», explique-t-il même
si quelquefois il utilise le nom d'un de ses illustres parents et ancien
ministre Yéroh Deh pour une bonne compréhension. «Deh, comme le
ministre !» L'homme est très apprécié de ses supérieurs et collègues.
«C'est un employé modèle, il fait correctement son travail et même plus
que ce qu'on lui demande», explique Ibrahima Mbengue, Directeur de
Pamecas Parcelles assainies. C'est le même son de cloche du côté de la
direction générale de Pamecas.
Le Directeur général, Mamadou Touré, le
cite parmi les agents dont le mérite n'est plus à démontrer. En parlant
de développement d'affaires, l'ex-Directeur général adjoint, Samba Dia,
aussi le cite en exemple aux directeurs de caisse. Flatteur, diront
certains, mais quelle belle reconnaissance des efforts de cet homme
intelligent et entreprenant! «J'ai beaucoup d'amis maîtrisards avec qui
je discute, c'est d'ailleurs avec eux que j'apprends à parler le
français», révèle-t-il comme pour expliquer le sens de ses initiatives.
Aujourd'hui, l'homme se dit fier d'appartenir au Pamecas qu'il a vu
grandir. C'est vrai que l'entreprise aussi dans sa politique de fidélité
a compris que, malgré son niveau d'études qui ne lui permettait pas de
gravir les échelons, il fallait le fidéliser. C'est pourquoi, il fait
partie aujourd'hui des premiers employés qui ont bénéficié de prêt
fidélité. Ce qui lui a permis de construire une maison dans son village
natal en bordure de la route nationale dont il se dit très fier.
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