Le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural, Papa Aboulaye
Seck, a visité lundi les sites du Projet de développement agricole de
Matam (PRODAM), un déplacement à l'issue duquel il a réitéré
l'engagement du gouvernement de porter la production nationale de riz à
1,6 million de tonnes.M. Seck a tour à tour visité les périmètres du
PRODAM et les casiers rizicoles aménagés par la SAED, la Société
nationale d'aménagement et d'exploitation des terres du delta du fleuve
Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé.
Selon lui, le gouvernement a pris l'engagement de financer l'agriculture
à travers son Programme de relance accéléré de la croissance agricole
au Sénégal (PRACAS), en vue de porter la production nationale de riz à
1.600.000 tonnes de riz paddy d'ici 2017.
Pour ce faire, il a été mis en place un programme
d'investissement doté de 5 milliards de francs CFA et d'une durée de 5
ans, en vue de permettre au pays d'atteindre l'autosuffisance
alimentaire, a indiqué Papa Abdoulaye Seck.
Si l'on en croit le ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural,
ce financement devrait permettre aux agriculteurs et agricultrices de
s'équiper en matériel agricole pour s'assurer de meilleurs rendements.
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce programme, les femmes de Matam
vont bénéficier de plus de 40 hectares de parcelles aménagées.
Au nom des producteurs et productrices de Matam, Mamadou Diop, le
président des agriculteurs de la région, s'est félicité du niveau
atteint dans l'exécution des projets et programmes d’aménagements
hydro-agricole dans cette zone nord du Sénégal.
Outre les contraintes liées aux aléas de la
pluviométrie, les agriculteurs souffrent de "la vétusté et des pannes
répétitives" des motopompes des différentes périmètres hydro-agricoles,
sans compter les coûts élevés des intrants et la cherté de l'électricité
de pompage.
Il a invité le gouvernement à apporter des solutions à ces problèmes,
pour une atteinte de l'autosuffisance alimentaire qui selon lui passe
également par l'augmentation des superficies aménagés, le renouvellement
des groupes motopompe, la construction d’un ouvrage pont.
Mamadou Diop a par ailleurs plaidé pour l'acquisition de tracteurs à
quatre roues, la mise en place des rizeries et de magasins de stockage,
la subvention des intrants et équipements agricoles, l’exonération du
gasoil et de l’électricité de pompage, la fourniture de semences
adaptées aux cultures pluviales, de décrue et au maraîchage.
Des solutions doivent en outre être apportées au problème posé par les
dettes contractées par les producteurs vis-à-vis des banques et le
désenclavement de la zone.
MMT/BK/ASG
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