vendredi 14 mars 2014

SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE Sorti de la police, Farba Ngom proclame son idéal républicain

Agnam Wouro Ciré (Matam), 13 mars (APS) - Le député Farba Ngom, entendu jeudi au commissariat de police de Matam dans le cadre de l'enquête sur des violences politiques, a déclaré qu'il avait répondu par respect pour les lois de la République mais aussi pour préserver l'image du président Macky Sall dont il se dit le griot de famille.
"J’ai répondu à la police sans même recevoir une convocation du procureur de la République, ni celle de la police. (...). Le procureur ne m’a parlé qu’au téléphone", a dit M. Ngom, lors d’un point de presse organisé à sa résidence à Agnam Wouro Ciré, après son audition à la police de Matam (Nord-est).

M. Ngom, qui fait partie des responsables locaux de l'Alliance pour la République (APR, au pouvoir), est cité dans l'affaire de coups tirés lors d'affrontements entre des militants de ce parti, mais obéissant à des responsables de tendances opposées à Matam.

"Ma présence dans les locaux de la police constitue une preuve que je n’ai jamais pas refusé de répondre. Je suis un républicain, nul n’est infaillible devant la loi", a dit le parlementaire, lors de sa rencontre avec les journalistes de la presse locale.

Des informations avaient fait état de son refus de répondre à la justice pour les besoins d'une enquête de police demandée par le parquet de Matam. Ses adversaires avaient qualifié ce geste de "faux-bond", pour s'en plaindre encore.

"J’ai fait ceci dans l’intérêt de ne pas créer un désordre public parce que toutes les populations composant les communautés rurales du Bosséa (ancienne province locale) avaient pris un engagement de m’accompagner à la police. C’est ainsi que j’ai jugé opportun d’anticiper sur le jour pour éviter cet attroupement", s'est justifié M. Ngom.

Il a ajouté: "Je suis convoqué par la police pour répondre et pouvoir situer les responsabilités des actes occasionnés par mes hommes et ceux de Mamadou Mori Diaw", maire de Matam et responsable aussi de l'APR.

Selon Farba Ngom, les derniers incidents violents de Matam ont failli occasionné des morts des deux camps. "Concernant les coups que j’ai tirés en l’air, si cela n’était pas fait, on m’aurait tué. Ce fut un avertissement pour me sauver."

M. Ngom a donné une autre envergure à l'incident. "Je n’accepte pas que les gens passent par ma personne pour enfin ternir l’image de marque du président Maky Sall", a affirmé M. Ngom, qui siège à l'Assemblée nationale depuis juillet 2012.

Ce proche de la famille du chef de l'Etat a repoussé les lignes de sa défense, en disant : "On ignore pas que le président a été toujours contre l’impunité. Il l’a toujours combattu l’impunité depuis qu’il est au pouvoir".

"Je ne peux pas échapper à la règle, si j’avais reçu la convocation de la police ou bien celle du procureur, je leur aurais répondu immédiatement parce que nul n’est au-dessus de la loi", a soutenu M. Ngom.
MMT/SAB

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