

Les populations de la vallée du fleuve vivions heureux des fruits du fleuve(poissons),de la culture des champs après la décrue.Partout c’était la vie.A un moment donne,des barrages ont été édifiés en amont et en aval du fleuve Sénégal,soit disant pour améliorer la vie des populations.Mais depuis on ne voit rien qui puisse bénéficier les gens du fleuves émanant de ces barrages.Au contraire,des sécheresses se succèdent aux sécheresses dans le Daande Maayo misères et désolations.Les populations du Sénégal(comprenez la métropole,la capitale,puisque ainsi l'appellent nos parents)cassent tout car électricité manque,alors que les gens du fleuve(comme moi)nés dans le noir,grandis dans le noir se contentent d'observer électricité produit par Manantali leur passer par dessus la tête pour satisfaire la capitale.Ne croyez vous pas qu'une politique de développement s’avère nécessaire,pour renverser la tendance,réduire les disparités,promouvoir la justice? Si l’agriculture et l’élevage sont pratiqués par toutes les catégories sociales de l’IAM, la pêche reste quant à elle un domaine réservé par excellence aux pécheurs, qui ont acquis dans ce domaine un savoir et un savoir-faire spécifiques au point que l ‘activité à créer chez eux par feed back des traits de caractère moraux bien typés. Le fleuve qu’ils ont conquis et dompté leur a livré tous ses secrets ; et c’est fort de ces acquis qu’une relation mythique et mystique s’est tissée, brodée et nouée en nœud gordien entre le fleuve et le pêcheur. Dans cette symbiose ou plutôt dans ce rapport en faveur exclusif du pêcheur, la nature n’a pas été non plus toujours clémente. Les perturbations climatiques ont eu ici aussi des répercussions calamiteuses. Certaines espèces de poissons se sont raréfiées ou ont disparu au grand désespoir de Dialtabé, ce devin et gardien du grenier liquide. Aussi, la production piscicole a fortement chuté et le capitaine du fleuve, symbole des grands jours qui ornaient le repas du pêcheur ou du Torodo nanti, s’est envolé vers les calendes grecques.
Nous sommes ici en présence d’un gisement d’expertise qui pourrait être réinvestie dans l’aquaculture, un créneau porteur et capable d’aider à la lutte contre le sous-emploi et l’exode rural, donc un potentiel générateur de revenus substantiels.
Ecrit par Mamoudou Niang depuis les USA
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